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28/01/2019Ah, les Français et leurs manières si bizarres à apprendre. Ah, les habitudes des transalpins (oui oui, pour nous les transalpins c’est vous, question de point de vue, ehehe). Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la bise, de ce monde étrange qu’il faut absolument connaître pour ne pas faire de grosses gaffes que vous pourriez regretter !
Mais reprenons tout d’abord le sens de la bise, du point de vue linguistique (je renvoie également au post Curiosités linguistiques et expressions intraduisibles où vous pourrez trouver de nombreuses idées).
Bise : faire la — (se saluer) ; se faire la — (s’embrasser sur les joues) ; “Allez, on se fait la bise ?” (fig. faire la paix)
… à ne surtout pas confondre avec baiser dans certaines situations (cf. le post sur les expressions) !
La bise fait partie de ces éléments fondamentaux qu’il faut savoir utiliser si l’on veut faire bonne figure dans la société française — et je vous assure que ce n’est pas facile à apprendre. Mais étudions plutôt la pratique.
À peine débarquée à Paris, étudiante inexpérimentée et maîtrisant mal le dialecte parisien (qui n’est pas du tout le français que l’on apprend à l’école !), je me retrouve à l’université, au milieu d’une quinzaine d’autochtones. Je suis la seule étrangère et je me présente à tout le monde. Comme toute Italienne qui se respecte, je tends la main droite avec un grand sourire en attendant que mon interlocuteur me serre la main, mais non, ce dernier l’esquive, s’approche dangereusement de mon visage et m’embrasse carrément sur les deux joues en me disant “enchanté” !
Je reste interdite pendant un instant et, quand je vois que tous les autres font la même chose, je m’aperçois que la poignée de main n’est pas du tout de mise ici quand il s’agit de se présenter !
Les premiers temps, j’ai mis du temps à m’habituer : imperturbable, je tendais le bras pour serrer la main et je recevais en échange des regards effrayés, interdits et même un peu dégoûtés car la chose peut être mal vue. Et puis, petit à petit, je me suis adaptée à cette énième coutume. J’ai cessé de toujours vouloir serrer les mains en maintenant une distance de sécurité adéquate et je me suis pliée à ce rituel qu’est la bise et que, j’avoue, je continue de détester car :
- Si je ne vous connais pas et que c’est la première fois que je vous vois dans ma vie, sincèrement, l’idée d’effleurer vos joues ne m’attire pas beaucoup, à moins que vous ne soyez particulièrement mignon ! ;-p
- Lorsqu’on se retrouve en groupe, on perd au moins 10 minutes à embrasser tout le monde, et au moment de partir, rebelote : il faut de nouveau faire une tournée de bises ! On se retrouve souvent dans des situations grotesques où l’on doit se mettre en file indienne pour saluer tout le monde, même si on est 15 !
Je vous laisse avec une des première vidéos de mon idole incontesté, Paul Taylor, qui démontre que non seulement les italiens ont du mal avec la bise !
4 Comments
La manière de se saluer n’a rien avoir avec l’identité sexuelle ! La plupart des hommes ne se font pas la bise entre eux, peut importe leur orientation
italien
Si potrebbe avere la traduzione, per favore?!
Certo, basta cliccare sulla bandierina del cambio lingua.