J’ai déjà parlé dans un autre article du concept de café, en m’arrêtant plutôt sur la boisson et sur les endroits où on peut la boire, mais aujourd’hui j’ai envie de vous parler plus particulièrement de la différence d’approche d’un italien et d’un français vers le concept de petit-déjeuner. Cet article servira ainsi aussi à nos amis français pour découvrir des curiosités sur nos habitudes à nous.
A Paris on prend le petit-déjeuner… chez soi, il vaut mieux ! :-p
Les cafés comme nous les connaissons en Italie n’existent pas (voir l’article dont je parlais tout à l’heure et où je décris la différence entre notre « bar » et le « café » français). Si vous ne voulez pas prendre votre petit-déjeuner chez vous, il faut aller dans un café/brasserie, où le matin (et QUE le matin) il y a quelques croissants ou alors la possibilité de se faire préparer une tartine.
Pour les boissons vous avez le choix parmi les grands classiques : cappuccino, café crème, café, café noisette, déca, etc.
Le petit-déjeuner se prend assis, c’est très rare de voir des personnes qui boivent leur café et mangent leur croissant au comptoir. Selon la boisson choisie, le prix peut aller de 3€ à 12€, plus si vous êtes en zone touristique. Si vous voulez dépenser un peu moins, vous pouvez opter pour certaines boulangeries qui font aussi du café, en plus de vendre ces viennoiseries pleines de beurre si bonnes et surtout si addictives !
L’italien s’est réveillé et il pense déjà au moment de son sacré petit-déjeuner, un rituel plus qu’un vrai besoin.
Il sort de chez lui, il entre dans un des nombreux bars ou pâtisseries en bas de chez lui (parce qu’en Italie on peut aussi prendre le petit-déjeuner dans les pâtisseries) et il prend son ticket à la caisse en ne payant pas plus de 3€.
Il se dirige ensuite vers le comptoir où il dégustera son petit-déjeuner debout (sauf le dimanche !), mais seulement après avoir laissé libre cours à sa fantaisie en commandant SA boisson personnalisée : café froid avec une goûte de lait chaud, déca brûlant avec peu de mousse, café allongé tiède dans une grande tasse, café d’orge avec une goûte de lait et beaucoup de sucre, expresso semi froid dans une petite tasse sans mousse, américain avec une goûte d’eau de vie du lait double crème et tasse à part… Bozzetto docet (pour ceux qui comprennent l’italien) ! :-p
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Bonjour, je suis français et tombe par hasard sur votre blog intéressant. Je voulais juste apporter une précision. En France, il m’est arrivé et il m’arrivera encore de prendre le petit déjeuner au comptoir, et ce, même à Paris (en général un grand café crème, deux croissants, un petit verre d’eau un jus d’orange frais et éventuellement un fruit). Mais c’est plus souvent dans ce qu’on appelle ici les « bistrots », les bars de quartier fréquentés par des habitués, soit parce qu’ils habitent à coté, soit parce que « le bistrot » est à côté de leur travail. Et donc ceux qui viennent aux heures de pointe entre 6 à 9 heures le matin se connaissent. Ils sont même souvent collègues de travail. Le concept de « grande brasserie » est aussi vraiment intéressant puisqu’on peut y manger 24 heures sur 24 pour les étrangers habitués à manger « un vrai repas chaud » le matin. Mais on ne trouve des « Grandes Brasseries » que dans les très grandes villes très animées et souvent touristiques et près des lieux ou l’on travaille de nuit comme « Les Halles de Rungis » par exemple. Où l’on peut déguster un plateau de fruits de mer entre amis après une « nuit blanche » (nuit sans dormir) agitée et qu’on a besoin de se restaurer et caler un ventre un peu alcoolisé :). C’est d’ailleurs de là que vient le concept de brasserie car avant d’être à Rungis (banlieue sud de Paris – Val de Marne), les Halles (Maintenant on les appelle M.I.N. : Marché d’Intérêt National. Le M.I.N. est une sorte de gare-entrepôt où sont rassemblés les producteurs de produits alimentaires, les grossistes pour qu’il vendent leurs produits en grande quantité aux supermarchés, restaurants, collectivités, etc. – « Vendre des produits au prix de gros ») se trouvaient à Paris, à « Châtelet – Les Halles » comme le nom de ce quartier parisien l’indique si bien.