La voiture à Paris
05/11/2018Le concept de carte de crédit et l’approche envers l’argent
26/11/2018Il y a quelque semaines, grâce à la visite d’amis et parents, j’ai fait le plein de bouillons parisiens et, vu la passion avec laquelle je me suis redécouverte à en raconter l’histoire, voici un joli post sur ces restaurants Art Nouveau éparpillés dans Paris.
Ils existent quatre ou cinq restaurants à Paris qui, pour le passant peu attentif, ont l’air très chic et coûteux, à cause du somptueux décor Art Nouveau, alors qu’il s’agit en fait d’anciennes cantines populaires du début du XIXe siècle : endroits merveilleux à des prix abordables, qui servent une cuisine de brasserie, plus ou moins recherchée.
Le premier bouillon ouvre en 1855 grâce à l’audace de Pierre-Louis Duval, un boucher qui commence à vendre dans sa boutique un «bouillon » de bœuf aux travailleurs du marché des Halle. L’idée a tellement de succès que, cinquante ans après, on retrouve à Paris environ 250 bouillons, des restaurants populaires qui offrent aux ouvriers et aux travailleurs un plat unique simple à des prix très compétitif.
Dans la même période l’Art Nouveau devient très à la mode en Europe et ces restaurants adoptent avec enthousiasme le nouveau style composé de meubles en bois, miroirs, grande hauteur sous plafond, céramiques avec motifs végétaux et décor en fer forgé aux formes fuselée.
Dans la Ville Lumière existe encore quelque bouillon et j’en ai sélectionné trois que je connais.
BOUILLON CHARTIER
Le premier est le Bouillon Chartier, un des plus vieux et qui a mieux gardé son caractère populaire : on mange serrés l’un contre l’autre, malgré le fait qu’il y ait deux étages, il n’est pas rare de taper la discut avec ses voisins de table, les nappes sont en papier pour y écrire les commandes et l’addiction. La salle est occupée par des dizaines de serveurs qui courent affairés, du chef qui les coordonne, et d’un très joli chaos général. On aurait presque l’impression de voir apparaître à un certain moment une troupe de danseuses de cancan parmi les tables ! Evitez quand même d’y aller le soir en week end car la file d’attente est très longue et ils n’acceptent pas de réservations.
INFO
7, rue du Fauboug Montmartre – Métro: Grands Boulevards (ligne 8, 9)
www.bouillon-chartier.com
BOUILLON RACINE
Le deuxième est le Bouillon Racine, plus calme, légèrement plus cher et au décor plus baroque : en entrant on a l’impression de se perdre dans une forêt d’arbres et de fleurs en fer forgé qui se reflètent et se multiplient dans les nombreux miroirs qui tapissent les murs. Je vous le conseille pour un dîner romantique à prix décents (par rapport à l’endroit bien sûr) et surtout je vous conseille de demander une table au premier étage car c’est vachement plus beau ! 😉
INFO
3, rue Racine – Métro: Odéon (lignea 4, 10), Cluny – La Sorbonne (ligne 10)
www.bouillon-racine.com
LE CAFÉ DU COMMERCE
Le dernier c’est le Café du commerce, plus récent que les deux premiers, mais beaucoup plus grand (trois niveau construits dans une ancienne usine de tissus). La spécialité de la maison c’est l’andouillette : perso je ne la mange pas, mais pour les passionnés sachez qu’ici vous pourrez goûter la très recherchée andouillette 5A, c’est à dire labellisée par l’Association Amis et Amants de l’Andouillette Authentique… à chacun ses passions !
INFO
51, rue du Commerce – Métro: La Motte-Piquet – Grenelle (ligne 6, 8, 10), Avenue Émile Zola (ligne 10), Commerce (ligne 8)
www.lecafeducommerce.com